Grâce au prêt d'un ami, j'ai pu réaliser des tests rapides de cet objectif, qui peut représenter une alternative sérieuse et moins onéreuse à l'achat d'un Nikkor PCE-24mm. En voici le résumé, les images, réalisées avec un boîtier Nikon D3s, ne sont pas au top pour cause d'emploi du temps chargé et de météo capricieuse, mais cet avis pourra peut-être vous aider (illustrations dans le diaporama et site du fabricant).
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Image très bonne au centre, un peu "fuzzy" sur les bords et dans les angles ; légère aberration chromatique sur les bords facilement corrigée dans ACR (frange rouge/cyan à -16). Ces défauts disparaissent en diaphragmant, la plage optimale d'utilisation se situe à F8/11 (recommandations du fabricant = F11), au-delà, la diffraction diminue le piqué de l'image. Bref, un comportement classique et normal.
Le côté correspondant au décentrement s'assombrit progressivement (vignetage), les couleurs deviennent froides (color casting vers le bleu) et la netteté s'affaiblit de + en + vers les bords pour devenir limite dans les angles. Le plus gros défaut réside dans la déformation géométrique en croissant qui arrondit et étire les lignes droites à l'approche des angles, ce qui peut être gênant pour de la photo d'architecture. Le décentrement maximum autorisé sur le petit côté doit donc se situer aux alentours de 8mm (recommandations du fabricant = 9,5mm) pour garantir des résultats optimum. Encore une fois, c'est un comportement similaire à la plupart des objectifs à décentrement.
Ce type d'objectif permet facilement de créer des vues panoramiques par simples décentrements latéraux ou verticaux, la tâche étant rendue encore plus facile ici par la vis de réglage qui autorise un glissement du groupe optique de +/- 11mm dans les 2 sens (attention à la réserve émise plus haut !) ; donc pas de retournement symétrique de l'optique à effectuer, comme c'est le cas pour les anciens PC-Nikkor, ce qui augmente le confort d'utilisation. La procédure est la suivante : une vue décentrée vers la gauche ou vers le haut, une vue avec décentrement à zéro et une vue décentrée vers la droite ou vers le bas. La vue centrale non décentrée n'est pas toujours indispensable mais elle garantit des raccords sans faille. Mettre les images dans un logiciel pour panoramiques (AutoPano par exemple) en lui demandant une projection rectilinéaire et le tour est joué. Avec Photoshop, mettre les photos dans une pile en demandant l'alignement des images puis faire une fusion automatique des calques. Ces 2 méthodes comparées fonctionnent bien, avec un petit plus pour Autopano, qui réalise une meilleure fusion lorsque le groupe d'images manque d'homogénéité (balance des couleurs, densité).
Les moins :
Les plus :
Dans le même esprit, les anciens PC-Nikkor de 28mm sont peut-être une bonne alternative (à tester). L'idéal étant "mon rêve" (voir en bas de cette page)