Objectif Nikon 85 mm f/2,8 PC-E Nikkor ED

Qualité de fabrication

Rien à dire, c'est du bon, du costaud, un peu comme les anciennes optiques AI/AIS. Excepté le paresoleil, qui lui est en plastique (dommage), tout le reste est en métal, verre, caoutchouc (même veine que le 24mm PCE).

Qualité optique

LCPT (voir lexique)
La totale : verres ED, lentilles asphériques, traitement anti-reflet Nano Crystal, cet objectif est dans la lignée des dernières productions Nikon optimisées pour les capteurs numériques (14-24mm, 24-70mm, 105mm Macro VR etc...), c'est très très très bon jusque dans les angles et la résolution est supérieure à celle du capteur D3 et à la hauteur du capteur D3X (même veine que le 24mm PCE, peut-être encore meilleur car les abérrations d'un court télé sont plus faciles à corriger que celles d'un grand-angle ou d'un zoom).

Ergonomie

Contrairement au Nikkor PCE 24mm, la mauvaise conception ergonomique malheureusement toujours présente, est ici moins pénalisante car ce 85mm est un objectif de studio à utiliser en milieu "non hostile", le défaut majeur restant l'antagonisme des axes de bascule et de décentrement, certes modifiable par retour en SAV, mais bon... faudrait pas éxagérer. Toute bascule du corps avant entrainant un décadrage, il ne reste plus que la possibité de monter ou descendre la colonne du tripode pour récupérer le cadrage initial (crémaillère conseillée), ce qui modifie la distance de mise au point, donc l'angle de bascule etc... Dans la pratique, avec l'angle limité de bascule (8 degrés), de petits mouvements de colonne et un diaphragme correct (11-16) on s'en sort très bien, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'un objectif de ce prix devrait être conçu en fonction des utilisateurs et non des impératifs de marketing (M. Nikon, évitez au moins de copier les erreurs de la concurrence !).

Utilisation

On s'en doûte, la principale difficulté consiste à contrôler le bon angle de bascule ; dans un viseur (même excellent comme celui du D3) c'est quasiment impossible, ce qui oblige à passer en mode LiveView pour un contrôle sur l'écran de l'appareil en zoomant et en se promenant d'un bout à l'autre de l'image (éprouvant à la longue) ou connecté par prise HDMI à un bon écran externe (éviter les télés pas chères, l'image est de trop mauvaise qualité). Au passage, la connection à un ordinateur portable est impossible car les prises HDMI de ceux-ci fonctionnent sauf exception en sortie, pour envoyer le signal de l'ordi vers un écran, et non en entrée (ça serait trop simple !).

Conclusion Cet objectif est un peu plus attirant et un peu moins surfait que son frère Nikkor PCE 24mm, et investir un peu d'argent (!) dans son achat n'est pas une mauvaise affaire, loin de là ; le caillou est excellent et avec un peu de chance on peut le trouver d'occasion à pas cher et encore avec un peu plus de chance, le précédent propriétaire aura fait réaligner les axes de bascule et de décentrement. On dit aussi que l'ancien Nikkor 85mm PC est tout aussi bon optiquement, mais avec lui, vous perdrez toutes les connections électriques (diaphragme) et electroniques (métadonnées) objectif/boîtier.
Alternatives à Googler
  • Soufflet Nikon PB4 + objectifs pour soufflet ou objectifs d'agrandisseur
  • Hartblei SuperRotator
  • Arsat/Arax TS
  • Zörk (Zoerk)